Vous souffrez de troubles psychomoteurs et vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement médical ? La psychomotricité est une médecine douce qui propose différentes thérapies à médiation corporelle, adaptées à de multiples problématiques : troubles DYS, troubles alimentaires, troubles du spectre autistique, etc. Nostrum Care vous explique les spécificités du suivi chez un psychomotricien et les conditions pour obtenir une prise en charge de vos consultations.
La psychomotricité peut concerner toutes les personnes souffrant de troubles psychomoteurs : les troubles d’origine psychologique, psychique ou neurologique se manifestent de manière corporelle. Le psychomotricien observe et analyse la façon dont la motricité, les affects et l’intellect interagissent, pour mettre en place un protocole d’accompagnement. Il propose alors une thérapie à médiation corporelle, en prenant en compte la vie psychique du patient et son environnement (culturel, social, familial, éducatif, etc.), dans une approche holistique.
• L’éducation psychomotrice est préventive, elle guide le jeune enfant dans l’acquisition de sa motricité, dans son appréhension de l’espace, des interactions sociales, etc. Le but est de soutenir l’éveil et le développement psychomoteur, par le biais d’activités ludiques. Le psychomotricien peut à cette occasion procéder à un dépistage précoce de certains troubles.
• La rééducation psychomotrice est un traitement, qui vise la récupération ou l’acquisition d’une fonction cognitive ou motrice non acquise ou perdue. L’objectif, in fine, est de proposer au patient des stratégies pour surmonter ses difficultés au quotidien.
• La thérapie psychomotrice prend en charge des troubles de la personnalité, des difficultés sociales ou relationnelles, ou encore des troubles alimentaires. Le corps est appréhendé comme le lieu d’expression des affects. Le praticien travaille sur le rapport du patient aux autres et à son propre corps.
Le psychomotricien va donc traiter de nombreux troubles psychomoteurs, pouvant aller du simple retard au dysfonctionnement. Voici quelques motifs fréquents de consultation :
• La dyspraxie ou le TAC (trouble d’acquisition de la coordination).
• Le TDA ou TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité).
• Les TCA (troubles des conduites alimentaires) : anorexie mentale, boulimie ou hyperphagie.
• Les TSA (troubles du spectre autistique).
• Les troubles neurologiques ou moteurs consécutifs à des événements traumatiques de type AVC, syndrome du bébé secoué, épilepsie, etc.
Tous ces troubles, et bien d’autres, peuvent nécessiter un suivi par un psychomotricien. L’objectif est alors de déceler les causes du désordre et d’identifier des stratégies pour améliorer le quotidien des patients.
Ainsi, un suivi en psychomotricité peut concerner des individus de tout âge : nourrissons, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées. Le psychomotricien va agir en prévention de l’évolution de certains troubles, et il est également en mesure de les dépister. Son rôle principal est d’effectuer une rééducation de ces troubles psychomoteurs.
Il n’existe pas de séance type en psychomotricité. Tout dépend du trouble, de la problématique du patient, etc. C’est la raison pour laquelle le psychomotricien commence toujours par faire un bilan psychomoteur complet qui lui permettra de proposer un cadre rassurant et généralement ritualisé. Il suivra alors des axes de travail découlant de son projet thérapeutique.
Depuis le 6 mai 1988, la pratique du psychomotricien est encadrée par un Décret de compétence. Ce dernier explicite les actes qu’il peut effectuer dans le cadre de ses séances, ainsi que les troubles qu’il peut prendre en charge. Le Décret de compétence indique également la nécessité d’une prescription médicale et d’un examen neuropsychologique préalable.
Le psychomotricien est habilité à accomplir les actes professionnels suivants : bilan psychomoteur, éducation précoce et stimulation psychomotrice, et enfin rééducation des troubles du développement psychomoteur. Les méthodes autorisées, c’est-à-dire les médiations, sont aussi précisées : « techniques de relaxation dynamique, d’éducation gestuelle, d’expression corporelle ou plastique », « activités rythmiques, de jeu, d’équilibration et de coordination ». La dimension ludique est essentielle, car le suivi en psychomotricité a pour corollaire le bien-être du patient.
Les séances de psychomotricité sont très encadrées : le praticien opère uniquement sur prescription médicale et contrôle médical. Elles doivent obligatoirement être réalisées par un patricien diplômé d’État. La formation dure trois ans et s’effectue dans un institut dédié.
Les lieux de consultations sont nombreux : CMPP (Centres Médico-Psychopédagogiques), hôpitaux, centres de rééducation, services de psychiatrie, EHPAD, etc. Ils peuvent également exercer en cabinet libéral. Dans le cadre de la prévention auprès des jeunes enfants, certains psychomotriciens interviennent dans les écoles maternelles et les crèches.
Le prix d’une séance est très fluctuant, en fonction de la structure, de la ville ou encore de la spécialité du psychomotricien. Les tarifs sont fixés librement par le praticien. On estime qu’une consultation de 40 minutes coûte en moyenne entre 40 et 50 euros. Par ailleurs, la séance dédiée au bilan psychomoteur, indispensable, est généralement plus onéreuse, entre 65 et 110 euros. La durée de suivi peut varier en fonction des troubles traités.
Aujourd’hui, malgré l’encadrement médical de la discipline, les soins en psychomotricité ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Il y a toutefois des exceptions. Les séances pratiquées en EHPAD, CAMSP (Centre d’Action Médico-Social Précoce), CMP (Centre Médico-Psychologique) et hôpitaux sont prises en charge à 100% par l’Assurance maladie. Or, les délais d’accueil dans ces structures peuvent être très longs.
Il est également possible d’effectuer des demandes pour bénéficier d’un accord de prise en charge extraordinaire par la Sécurité sociale. Vous devrez pour cela constituer un dossier qui sera déposé à votre caisse d’Assurance maladie locale (CPAM), et une prescription du médecin traitant sera indispensable.
Le remboursement des soins de psychomotricité étant particulièrement difficile à obtenir, sauf exception, le coût du suivi peut être considérable. Il est pourtant essentiel de bénéficier d’un accompagnement pour les troubles psychomoteurs, qu’ils vous touchent personnellement ou qu’ils concernent votre famille. Chez Nostrum Care, notre forfait « Médecines douces » inclut les séances de psychomotricité. Profitez d’un remboursement de vos soins à raison de 40 à 50€ par séance et jusqu’à 300 € par an, en fonction des garanties choisies.
